La saga "Highlander" (inspirée du film du même nom sorti au cinéma en 1986), à l'étude depuis une quinzaine d'années chez Lionsgate, pourrait à nouveau sortir des cartons.
C'est Henry Cavill qui jouerait le rôle du célèbre immortel Connor MacLeod (initialement incarné par Christophe Lambert), et la réalisation serait assurée par Chad Stahelski (aux commandes de la saga "John Wick").
Il y a quelques jours, avant donc de savoir que "Highlander" pourrait bien revenir sur les écrans, j'étais au volant de Laflotemobile et, allez savoir pourquoi, a surgi dans ma cervelle des séquences du film originel, (britanno-américain de Russell Mulcahy) qui raconte une bataille séculaire entre guerriers immortels, bataille qui verra un seul d'entre eux remporter "le Prix", dont personne ne sait rien (du moins jusqu'à la fin).
"Highlander" a reçu des critiques mitigées et a eu peu de succès lors de sa sortie en salles (12 millions de dollars de recettes pour un budget de 19 millions). J'avais seize piges et surkiffé cette histoire de gars traversant le Temps, blessés tant physiquement qu'émotionnellement (la mort d'Heather #LarmesEtNezQuiCoule), rejetés socialement à cause de leur "différence", contraints à n'aimer personne (pas glop de ne pas pouvoir avoir d'enfants et de voir vieillir puis mourir la personne aimée) et poussés les uns vers les autres pour se combattre avec, intercalés, des moments mettant en scène une amitié mentoresque et plusieurs apparitions de l'ennemi absolu dans le cas de Connor MacLeod. Le fait qu'aucune meuf ne fasse partie des immortels ne m'avait en rien gênée, toute en symbiose que j'étais alors avec les principes du patriarcat (bien que élevée par une mère plutôt féministe et (donc) qui avait divorcé huit ans plus tôt d'avec mon daron alors que cela ne se faisait guère à l'époque). Les thèmes apparemment développés dans le scénario et la façon dont c'était filmé avait emporté mon côté midinette férue de films d'action, entre autres. Et puis, le héros était incarné par Christophe Lambert, mon acteur-crush français d'alors depuis que j'avais vu son premier film deux ans auparavant - "Greystoke, la légende de Tarzan", film américain du réal britannique Hugh Hudson.
Le fameux "Prix" dont on apprend la teneur dans la dernière séquence du film (qui se déroule en Écosse), n'est autre que la capacité à comprendre (dans tous les sens du verbe) le monde et celles et ceux qui le dirigent ; ainsi Connor MacLeod peut se présenter à toutes et tous comme une sorte de passerelle vivante, dotée d'une raison idéale (construite grâce à toute son expérience accumulée au cours de sa traversée séculaire) passerelle pouvant permettre d'établir la paix dans le monde. Originaire d'Écosse, le gars a fini par aller vivre aux États-Unis, pays où il va rencontrer un nouvel amour (une américaine) qui l'accompagnera dans sa vie d'ancien immortel. Eh oui, gagner le "Prix" en a un : son don ne sera valable que le temps que durera une vie d'homme. Une question se pose : vivra-t-il suffisamment longtemps pour parvenir à unir tous les pays du monde dans une coopération humaniste ? Le film laisse ladite question en suspend (et heureusement, cela aurait été top much, déjà que ça l'est un poil).
Lors du trajet en voiture suscité, j'ai soudain compris le sous-texte de ce "Highlander" (la meuf met 37 fucking années à capter #MieuxVautTardQueJamais) que j'ai revu x fois (et que je pourrais encore revoir). Au cours de sa vie d'immortel, Connor MacLeod a eu à affronter - et tuer, par décapitation (#ToutEstDansLaTête) - plusieurs autres trompe-la-Mort dont un japonais (tiens, tiens) et le syrien Iman Fasil (tiens tiens bis). Lui est né en Écosse, mais au moment où il remporte le Prix, il est de nationalité américaine. Certes, il retourne vivre en terres écossaises (ou bien ils sont juste de passage ?) avec sa chérie (experte en médecine légale et auteur d'un livre sur les armes anciennes #CoupDeBol), mais le Sauveur de l'humanité, l'Élu (on y revient toujours) combine néanmoins en sa personne les continents américains et européens #VoilàVoilà Et qui donc est-ce que Connor a affronté lors de l'ultime combat ? Je vous le donne en mille : Victor Kruger aka "Kurgan", ce géant à la voix rocailleuse (de l’acteur Clancy Brown), né dans un territoire aujourd’hui connu sous le nom de Russie, plus précisément issu de la tribu des Kurganes (selon Juan Sanchez Villa-Lobos Ramirez, le mentor de Connor, interprété par notre bien-aimé Sean Connery) dont l'une des coutumes étaient de jeter des enfants dans une fosse remplie de chiens affamés avec lesquelles ils devaient se battre pour manger. Vous voyez le tableau, n'est-ce pas ? Les États-Unis et (un peu) l'Europe sortent vainqueurs d'un combat commencé depuis bien longtemps et, cherry on the cake, ils sont là, parmi nous, pour être les sauveurs de l'humanité. Bon, c'était il y a trente-sept ans. Je rappelle à ce stade que la guerre froide (début 1947 - fin 1989 /1991), est une période de tensions et de menaces de conflits principalement entre les deux pays les plus puissants de l'époque : l'Union soviétique et les États-Unis.
Depuis les deux continents ont un poil pris du plomb dans leurs ailes ; le reste du monde les malmène. Mais les États-Unis ne sont pas du genre à lâcher l'affaire ; l'Europe, tant bien que mal, non plus mais son cinéma ne traite pas vraiment des mêmes thèmes, en tout cas, pas de la même façon. Il est donc intéressant de noter la réapparition du reboot de la saga "Highlander" (mélange des registres "action" et "merveilleux" sans vraiment verser dans le film de superhéros #Malin)et, si elle devait en effet sortir sur les écrans (cinéma ? Plateforme ?), il sera encore plus intéressant de l'analyser.
PS : à toutes celles et tous ceux qui pensent/disent qu'il ne faut pas tout politiser, je dirais qu'il s'agit moins de tout politiser que de se rendre à l'évidence que tout est politique.